Gestion dynamique du réseau de distribution d’électricité
Nous éprouvons et mettons en place des technologies avancées et des systèmes intelligents visant à rendre le réseau de distribution plus réactif, efficace, résilient et adapté aux défis de l'intégration des énergies renouvelables et des nouveaux modes de consommation.
L’initiative Clustering (ODESA) est un projet novateur dirigé par ORES.
Son objectif est d’améliorer la gestion des réseaux d’énergie en développant un modèle algorithmique capable de prédire la consommation d’énergie en se basant sur des « jours représentatifs » passés.
ORES utilise ces prédictions pour anticiper les risques de congestion et prendre des décisions optimales en temps réel, notamment en ce qui concerne les prix de l’énergie.
Depuis 2021, cet outil de prédiction est intégré à divers projets au sein d’ORES, facilitant les prévisions de congestion et la planification stratégique du réseau.
GREDOR, mené de 2013 à 2016 en Wallonie, avait pour objectif d’améliorer la gestion des réseaux électriques en intégrant les énergies renouvelables et en optimisant les flux énergétiques.
Initié par la Commission Wallonne pour l’Énergie (CWaPE) en 2011, le projet s’est concentré sur la gestion de la puissance réactive, la réduction des pertes et l’optimisation en temps réel du réseau.
ORES a utilisé les outils développés pour surveiller et ajuster les flux d’énergie, anticiper les problèmes et maintenir la stabilité du réseau. Plusieurs partenaires, dont l’Université de Liège, l’Université de Mons, Resa, EDF Luminus, Elia et Tractebel Engineering S.A., ont participé au projet.
Sensa est un projet innovant lancé pour impliquer les consommateurs dans la gestion durable et économique du réseau électrique.
Conçu dans l’écosystème IO.Energy, il vise à développer une tarification en temps réel, incitant les utilisateurs à ajuster leur consommation selon les besoins du système.
Entre octobre 2019 et mars 2020, Sensa a été testé en laboratoire avec un boiler électrique et diverses solutions techniques, montrant une réduction des factures énergétiques grâce à l’optimisation de la consommation selon les tarifs journaliers. Même si le coût initial des dispositifs est élevé, une fabrication à grande échelle pourrait rendre le modèle économique viable.
Le projet a été mené en collaboration avec Engie, Engie Laborelec, Elia, N-SIDE, Automation, One Smart Control et NRB.
La multiplication des sources d'énergie renouvelable, comme le photovoltaïque résidentiel et l’éolien, augmente les risques de congestion sur le réseau électrique, aussi bien en basse tension qu’en haute tension.
Le projet Scope (« Secondary Congestion Option Platform Exchange ») se concentre sur les congestions provoquées par la production éolienne au niveau du réseau de distribution et des postes haute tension. Il a pour but d’optimiser l’utilisation des capacités de production éolienne et de réduire les contraintes du réseau en créant un marché “secondaire” dynamique pour la flexibilité de la consommation d’électricité venant d’un processus industriel existant ou d’une batterie.
Les partenaires du projet sont Haulogy, OakTree Power, CE+T, l'ULB et l'ULiège. Le projet, actuellement en phase d’étude, débutera en janvier 2025 pour une durée de quatre ans.
Le projet « Reactive Power Market » vise à tester un service auxiliaire pour compenser la puissance réactive sur le réseau d'ORES. Contrairement à l’énergie active, qui fait le travail utile, l’énergie réactive soutient les champs électromagnétiques nécessaires au fonctionnement des équipements électriques. Par exemple, un moteur électrique a besoin d'énergie réactive pour créer les champs magnétiques qui lui permettent de fonctionner.
Maintenir des niveaux adéquats d'énergie réactive est crucial pour la stabilité et l'efficacité du réseau électrique. Un excès ou un déficit peut causer des pertes et rendre le système moins efficace, impactant les transformateurs et les lignes de transmission. Les éoliennes, souvent connectées par des câbles souterrains, peuvent déséquilibrer le réseau en ajoutant de la capacité réactive.
Le projet « Reactive Power Market », mené en Province de Luxembourg avec Luminus et Elia, teste une solution pour contrebalancer cet excès en fournissant un service de compensation avec quatre éoliennes de Luminus. L'impact sera observé sur les installations locales et évaluera, d’ici la fin de l’année 2024, si cette approche réduit les coûts de gestion du réactif.
Dans le cadre du projet Solormax, nous réalisons des tests auprès d'une vingtaine de prosumers volontaires dans les communes de Marche-en-Famenne et Flobecq.
L’objectif : moduler leur production photovoltaïque pour prévenir les surtensions sur le réseau et les décrochages d’onduleurs. Grâce à l’installation d’équipements spécifiques chez ces participants et à la mise en place d’un calculateur d’état électrique du réseau en temps réel, nous cherchons à limiter les risques de surtension sur le réseau, ce qui profite à l’ensemble des propriétaires d’installations photovoltaïques du quartier.
En favorisant une meilleure gestion des flux d’énergie, nous maximisons ainsi la production collective.
Actuellement, le projet se concentre sur l’étude des moyens techniques nécessaires pour mettre en œuvre cette approche et obtenir des résultats satisfaisants.